04/06/2009
« Tout ce qui est dans la limite du
possible doit être et sera accompli » : Jules VERNE
« Le courage, c’est de chercher la
vérité et de la dire » : Jean JAURES
Lettre commune à des syndicats salariés.
Messieurs,
S’il vous en
souvient, il y a deux ans de cela, je vous avais envoyé le courrier que
vous retrouverez ci-joint en copie réduite…Il comportait un exposé pour une
lutte novatrice contre un certain capitalisme, au travers d’une nouvelle taxe
mettant l’Homme au cœur du système de consommation ; y étaient suggérées
d’autres idées… que vous ne vous êtes même pas donné la peine de connaître, alors
qu’elles ont probablement induit des avancées sociales envisagées par Le
Président de la
République Française actuel (qui avec son Gouvernement
ont eu la bienveillance de se pencher dessus) dont vous débattez avec lui! Soit !
La démarche,
singulière puisque adressée à plusieurs d’entre vous, a dû vous marquer à
l’époque… J’ai même observé que depuis mon courrier, coïncidemment, la crise
aidant par ailleurs, vous vous êtes unis…Etait-ce aussi pour porter des
propositions originales conformément à la vocation affichée de certains…Le
peuple n’en a pourtant eu, me semble-t-il, aucun écho jusqu’à ce jour!
Par ailleurs, que les Ministères
n’aient pas eu le civisme d’accuser réception de mon courrier…Admettons. Que
des représentants du patronat n’aient pas eu la courtoisie de le faire non plus,
et préfèrent passer des idées de progrès sous silence…Cela peut se comprendre,
ils y ont globalement intérêt.
Par contre, vous
concernant :
Lequel d’entre
vous a fait honneur à son humanité en
répondant aimablement à un concitoyen qui vous a fait une telle offrande, qui
plus est sollicitait un avis de réception?
Lequel d’entre
vous a fait preuve de reconnaissance, de simple politesse, voire éventuellement,
pourquoi pas, de commisération vis-à-vis d’un porteur d’idées que vous
auriez jugé inopportunes, sans intérêt,
voire juste bonnes pour des goujats?
Lequel
d’entre-vous supporterait qu’un plus puissant, plus en vue… (comme un employeur
ou un cacique) fasse preuve de si peu de considération vis-à-vis d’un sans
grade, d’un sans nom, d’un quidam de la base tel que moi?
Mais cela est
un moindre souci, car même si, comme M.A. écrivait en substance, le mépris est
le commencement de la barbarie, je vous le dis, ceci concerne notre relation
propre (à chacun de vous vis à vis de moi).
Par contre, lequel
d’entre vous a fait honneur à sa fonction, à sa représentativité en prêtant un
minimum d’attention à des solutions pouvant permettre de sauver des
emplois ?
Comprenez
aujourd’hui, pour le moins, mon étonnement : Je vous ai livré mes idées en
confiance, mes attentes en vous étaient élevées, et deux ans après que dois-je
constater? Je constate qu’en deux ans,
pas un seul mot sur des propositions d’avant-garde pour sauver des emplois
n’ont été reprises par vous (ou l’un d’entre vous) alors qu’elles vous ont été
offertes! Est-ce que je me trompe ?
Dois-je en conclure que proposer des
solutions pacifiques pour inverser la fatalité de certains licenciements et/ou
de la raréfaction de l’emploi dans la société moderne, qu’anticiper sur le sort
des caissières de supermarchés, des guichetiers des péages d’autoroute,…
qu’éveiller les consciences différemment sur le rôle de l’Homme dans la société
… vous désintéresse à ce point, en définitive ?!
Ne vous
rendez-vous pas compte que quelque part, au-delà de ma petite personne, par votre comportement, par votre passivité
ou pire, par votre mépris, vous avez quelque part trahi ceux qui vous font
confiance, votre base, et le peuple tout entier.
Il se peut que
cela se soit fait inconsciemment, par laxisme et / ou pusillanimité ;
comprenez cependant que vous ne pourrez empêcher, un jour peut-être, certaines
personnes de croire que vous l’avez sciemment décidé pour entretenir le
sentiment d’angoisse ou d’anxiété d’une partie du prolétariat (comme c’est
écrit ça ou là), ce qui serait plus porteur pour vos fonds de commerce, au vu d’une certaine surenchère
(concurrence oblige) dont vous êtes plus ou moins prisonniers, comme d’autres… Il
pourrait être légitime pour tout citoyen qui en serait informé de voir dans une
attitude globalement semblable, une
triste caricature, un symbole tragique et réel du décrochage ressenti par le
peuple vis-à-vis des élites syndicales (dans notre Nation du moins) qui sont
sensées être des forces de proposition aussi, même si c’est nouveau, à titre
préventif, ou du moins étudier des propositions créatrices pouvant faire prendre
conscience du phénomène, afin que de le freiner, voire de l’enrayer la
dégradation du marché du travail.
Comment donc doit-on
s’y prendre pour susciter votre intérêt sur un concept pragmatique qui pourrait
sauver des milliers d’emplois ? Quel pedigree vous faut-il ? Quelle
appartenance politique, syndicale, confessionnelle vous siérait pour en tenir
compte ? Y a-t-il un problème à s’adresser à vous d’une certaine
façon ?
Sinon, pouvez-vous expliquer pourquoi l’évocation d’idées avant-gardistes proposées par un simple
citoyen désireux de rester dans
l’anonymat ferait-elle honte à votre personne, à votre syndicat, à la France, à l’Europe, aux
valeurs universelles au point de ne pas être livrées au peuple et d’être
maintenues dans un obscurantiste ostracisme ? Etes-vous sûr qu’elles ne
méritent pas d’être présentées au
peuple, défendues, débattues dans les meilleurs délais, dans un souci de plus
grande justice sociale, de sauvegarde ou de création d’emplois nouveaux, dans
un monde moderne où un des problèmes les plus criants est précisément le manque
d’emplois?
C’est un
comble : Des Hommes respectables rentrent en représentation syndicale pour
lutter contre un certain capitalisme, pour défendre l’emploi et les employés,
mais quand ils ont de rares opportunités novatrices de le faire pacifiquement,
comment se comportent-ils, que font-ils ? N’y répondent-ils pas de fait par
le mépris ? Mais dans quel Monde vivons nous si nos élites (syndicales)
agissent ainsi? Ne dit-on pas qu’il n’y a de valeur que d’Hommes ?
Si même vous n’en êtes pas
convaincus et ne le prouvez pas par vos actes, où allons-nous ?
Allons, Messieurs ! Reprenez-vous, s’il vous plait.
* * *
Je viens de vous expliquer mon point de vue, sans animosité aucune.
Il se peut cependant que votre
première réaction soit la colère ou la peine. Elles sont souvent mauvaises
conseillères, voila pourquoi il faut s’attacher à les dépasser. Personne ne
prétend que ce soit facile, mais n’y a-t-il pas là un des principaux enjeux de
toute vie ?
La dignité exige le plus souvent
la voie de la transcendance dans les épreuves, voie royale, même si ce n’est
pas, notamment dans les premiers temps, la plus facile.
Ne perdez pas de vue (même si
c’est singulier) que c’est en confiance que je me suis adressé à vous (tous),
car je m’adresse au meilleur de vous-même. Ce n’était pas dans l’intention de
conduire des solutions potentielles dans une impasse, mais pour avancer
ensemble, du moins avec ceux qui adhèrent à certaines idées et valeurs que je
défends. J’ai remis ce que j’ai de plus cher à l’intelligence et à la
discrétion de ceux à qui j’ai confié mon espérance. Si vous n’avez rien à vous
reprocher à ce niveau là, ne vous en faites pas pour moi : J’aime la vie,
mais ne crains pas de la perdre pour la défense des valeurs que je
défends ; par ailleurs, si le souci de ne pas nuire est constant,
comprenez que le souci d’être dans la créaction* lui est supérieur.
Mes vœux vous accompagnent.
Cordialement.
Votre
humble serviteur.
P-A.
P.S. : Ne sachant pas si le
premier courrier envoyé est parvenu jusqu’au Président de la République Française
ou s’il s’est égaré dans des placards des deux ministères à qui j’en avais
adressé un exemplaire, je lui envoie une copie de ces pages. Je reste convaincu
que ses proches collaborateurs et lui sauront se garder d’en transmettre le
contenu à la dame au beau pendentif et à ses collègues. Le Président sera plus à même de vous aider
et de vous expliquer certaines choses dont vous n’avez pas encore pris
connaissance, et qu’il serait préférable que vous sachiez. Je pense par exemple
au contenu d’un document s’intitulant « S’il vous PlaiT ». qui vous
concerne aussi, et d’un autre qui a vocation à être rendu public s’intitulant « Lettre.Aux
NationS ».…
* = Néologisme.