mardi 24 avril 2012

Lettre du 04/06/2009 à des syndicats


04/06/2009


« Tout ce qui est dans la limite du possible doit être et sera accompli » : Jules VERNE
« Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire » : Jean JAURES


Lettre commune à des  syndicats salariés.


Messieurs,

S’il vous en souvient, il y a deux ans de cela, je vous avais envoyé le courrier que vous retrouverez ci-joint en copie réduite…Il comportait un exposé pour une lutte novatrice contre un certain capitalisme, au travers d’une nouvelle taxe mettant l’Homme au cœur du système de consommation ; y étaient suggérées d’autres idées… que vous ne vous êtes même pas donné la peine de connaître, alors qu’elles ont probablement induit des avancées sociales envisagées par Le Président de la République Française actuel (qui avec son Gouvernement ont eu la bienveillance de se pencher dessus)  dont vous débattez avec lui! Soit !
La démarche, singulière puisque adressée à plusieurs d’entre vous, a dû vous marquer à l’époque… J’ai même observé que depuis mon courrier, coïncidemment, la crise aidant par ailleurs, vous vous êtes unis…Etait-ce aussi pour porter des propositions originales conformément à la vocation affichée de certains…Le peuple n’en a pourtant eu, me semble-t-il, aucun écho jusqu’à ce jour!

Par ailleurs, que les Ministères n’aient pas eu le civisme d’accuser réception de mon courrier…Admettons. Que des représentants du patronat n’aient pas eu la courtoisie de le faire non plus, et préfèrent passer des idées de progrès sous silence…Cela peut se comprendre, ils y ont globalement intérêt.
Par contre, vous concernant :
Lequel d’entre vous a fait honneur  à son humanité en répondant aimablement à un concitoyen qui vous a fait une telle offrande, qui plus est sollicitait un avis de réception?
Lequel d’entre vous a fait preuve de reconnaissance, de simple politesse, voire éventuellement, pourquoi pas, de commisération  vis-à-vis d’un porteur d’idées que vous auriez  jugé inopportunes, sans intérêt, voire juste bonnes pour des goujats?
Lequel d’entre-vous supporterait qu’un plus puissant, plus en vue… (comme un employeur ou un cacique) fasse preuve de si peu de considération vis-à-vis d’un sans grade, d’un sans nom, d’un quidam de la base  tel que moi?
Mais cela est un moindre souci, car même si, comme M.A. écrivait en substance, le mépris est le commencement de la barbarie, je vous le dis, ceci concerne notre relation propre (à chacun de vous vis à vis de moi).

Par contre, lequel d’entre vous a fait honneur à sa fonction, à sa représentativité en prêtant un minimum d’attention à des solutions pouvant permettre de sauver des emplois ?

Comprenez aujourd’hui, pour le moins, mon étonnement : Je vous ai livré mes idées en confiance, mes attentes en vous étaient élevées, et deux ans après que dois-je constater? Je constate qu’en deux ans, pas un seul mot sur des propositions d’avant-garde pour sauver des emplois n’ont été reprises par vous (ou l’un d’entre vous) alors qu’elles vous ont été offertes! Est-ce que je me trompe ?

Dois-je en conclure que proposer des solutions pacifiques pour inverser la fatalité de certains licenciements et/ou de la raréfaction de l’emploi dans la société moderne, qu’anticiper sur le sort des caissières de supermarchés, des guichetiers des péages d’autoroute,… qu’éveiller les consciences différemment sur le rôle de l’Homme dans la société … vous désintéresse à ce point, en définitive ?!


Ne vous rendez-vous pas compte que quelque part, au-delà de ma petite personne,  par votre comportement, par votre passivité ou pire, par votre mépris, vous avez quelque part trahi ceux qui vous font confiance, votre base, et le peuple tout entier.
Il se peut que cela se soit fait inconsciemment, par laxisme et / ou pusillanimité ; comprenez cependant que vous ne pourrez empêcher, un jour peut-être, certaines personnes de croire que vous l’avez sciemment décidé pour entretenir le sentiment d’angoisse ou d’anxiété d’une partie du prolétariat (comme c’est écrit ça ou là), ce qui serait plus porteur pour vos  fonds de commerce, au vu d’une certaine surenchère (concurrence oblige) dont vous êtes plus ou moins prisonniers, comme d’autres… Il pourrait être légitime pour tout citoyen qui en serait informé de voir dans une attitude globalement semblable, une triste caricature, un symbole tragique et réel du décrochage ressenti par le peuple vis-à-vis des élites syndicales (dans notre Nation du moins) qui sont sensées être des forces de proposition aussi, même si c’est nouveau, à titre préventif, ou du moins étudier des propositions créatrices pouvant faire prendre conscience du phénomène, afin que de le freiner, voire de l’enrayer la dégradation du marché du travail.

Comment donc doit-on s’y prendre pour susciter votre intérêt sur un concept pragmatique qui pourrait sauver des milliers d’emplois ? Quel pedigree vous faut-il ? Quelle appartenance politique, syndicale, confessionnelle vous siérait pour en tenir compte ? Y a-t-il un problème à s’adresser à vous d’une certaine façon ?

Sinon, pouvez-vous expliquer pourquoi l’évocation d’idées avant-gardistes proposées par un simple citoyen désireux de rester dans l’anonymat  ferait-elle  honte à votre personne, à votre syndicat, à la France, à l’Europe, aux valeurs universelles au point de ne pas être livrées au peuple et d’être maintenues dans un obscurantiste ostracisme ? Etes-vous sûr qu’elles ne méritent pas  d’être présentées au peuple, défendues, débattues dans les meilleurs délais, dans un souci de plus grande justice sociale, de sauvegarde ou de création d’emplois nouveaux, dans un monde moderne où un des problèmes les plus criants est précisément le manque d’emplois?

C’est un comble : Des Hommes respectables rentrent en représentation syndicale pour lutter contre un certain capitalisme, pour défendre l’emploi et les employés, mais quand ils ont de rares opportunités novatrices de le faire pacifiquement, comment se comportent-ils, que font-ils ? N’y répondent-ils pas de fait par le mépris ? Mais dans quel Monde vivons nous si nos élites (syndicales) agissent  ainsi? Ne dit-on pas qu’il n’y a de valeur que d’Hommes ? Si même vous n’en êtes pas convaincus et ne le prouvez pas par vos actes, où allons-nous ?

Allons, Messieurs !  Reprenez-vous, s’il vous plait.


*          *          *

Je viens de vous expliquer mon point de vue,  sans animosité aucune.

Il se peut cependant que votre première réaction soit la colère ou la peine. Elles sont souvent mauvaises conseillères, voila pourquoi il faut s’attacher à les dépasser. Personne ne prétend que ce soit facile, mais n’y a-t-il pas là un des principaux enjeux de toute vie ?
La dignité exige le plus souvent la voie de la transcendance dans les épreuves, voie royale, même si ce n’est pas, notamment dans les premiers temps, la plus facile.
Ne perdez pas de vue (même si c’est singulier) que c’est en confiance que je me suis adressé à vous (tous), car je m’adresse au meilleur de vous-même. Ce n’était pas dans l’intention de conduire des solutions potentielles dans une impasse, mais pour avancer ensemble, du moins avec ceux qui adhèrent à certaines idées et valeurs que je défends. J’ai remis ce que j’ai de plus cher à l’intelligence et à la discrétion de ceux à qui j’ai confié mon espérance. Si vous n’avez rien à vous reprocher à ce niveau là, ne vous en faites pas pour moi : J’aime la vie, mais ne crains pas de la perdre pour la défense des valeurs que je défends ; par ailleurs, si le souci de ne pas nuire est constant, comprenez que le souci d’être dans la créaction* lui est supérieur.


Mes vœux vous accompagnent.

Cordialement.

                                                                       Votre humble serviteur.
P-A.


P.S. : Ne sachant pas si le premier courrier envoyé est parvenu jusqu’au Président de la République Française ou s’il s’est égaré dans des placards des deux ministères à qui j’en avais adressé un exemplaire, je lui envoie une copie de ces pages. Je reste convaincu que ses proches collaborateurs et lui sauront se garder d’en transmettre le contenu à la dame au beau pendentif et à ses collègues.  Le Président sera plus à même de vous aider et de vous expliquer certaines choses dont vous n’avez pas encore pris connaissance, et qu’il serait préférable que vous sachiez. Je pense par exemple au contenu d’un document s’intitulant « S’il vous PlaiT ». qui vous concerne aussi, et d’un autre qui a vocation à être rendu public s’intitulant « Lettre.Aux NationS ».…


* = Néologisme.