25/07/2009
Essai 7
« Les
vicissitudes au service de la vertu »
/
Concept
civilisateuR
Voici quelques compléments au concept de taxes
comportementales et quelques réponses à des questions que vous m’avez posées.
(Feriez-vous de la télépathie sans le savoir ? H).
I PREAMBULE
L’observation des moeurs contemporains m’a porté à
considérer qu’il y avait deux sortes de comportements prépondérants dans toute
population.
D’un côté les citoyens aux comportements civiques développés.
D’un autre, les citoyens aux comportements civiques « indélicats ».
Rq : Indélicat(s) davantage employé dans son acception non-délicat(s)
que dans son acception malhonnête, bien que les deux puissent se rejoindre.
Il est en effet possible de constater qu’une attitude
(le plus souvent insidieuse) « moins responsable » est une attitude
souvent réflexe (de bas instinct), irréfléchie, à tendance souvent égocentrée et court-termiste, (dont le
style caricatural de pensée est : C’est déjà ça de pris, de toute façon
j’ai besoin de ceci ou de cela, après moi le déluge, etc.…) relevant au fond
d’une certaine immaturité, et qui
sur le long terme conduit souvent à une certaine dégradation et
psychologiquement au remord de
n’avoir pas réalisé ce que l’on savait intuitivement être « bien » ou
au regret d’avoir agi d’une certaine
façon (répréhensible), et donc en quelques sortes, de n’avoir pas assez analysé
ce qui pouvait l’être et n’avoir pas su anticiper au mieux de nos capacités.
Ces attitudes, ces réflexes « égoïstes »
proviennent de pensées viciées dont les deux principales causes sont plus que
probablement l’inréminiscence* de la réalité innée doublée d’une certaine ignorance (laquelle peut cependant se
corriger par l’acquisition (éducation, culture,… ) dans des conditions de vie
« normale » (ne tenant pas compte, de facteurs aggravants (eux aussi innés ou
acquis) que sont principalement certains
penchants et à fortiori certaines addictions et autres dépendances, mais
aussi de certains sentiments, passions...non convenablement « gérés ».
Ces considérations métaphilosophiques débordent peut-être
des limites d’une certaine laïcité (puritaine ou excessive par exemple)…mais comme
cela forme un tout et que vous êtes des gens ouverts (et pas qu’à en croire vos
déclarations : H)…je vous les livre.
Rq : Les anciens avaient dépeint avec acuité nombre des bas instincts
décadents de la comédie humaine mais s’en servaient pour nous attirer vers la
vertu. Confucius, par exemple aussi, nous enseignait concisément :
L’homme droit comprend la justice, l’homme de peu son intérêt. (4.16)
Le bien général est le souci de l’honnête homme, le particulier celui
de l’homme vulgaire. (2,14)
Alors, n’est-il pas temps de faire correctement usage de ces
enseignements séculaires?
C’est ce à quoi je vous invite à nous employer au travers d’exemples
pragmatiques novateurs.
En effet, en développant l’intérêt d’un système de
taxation quelque part éducative qui s’appuie sur le réveil de la responsabilité
individuelle de chaque citoyen vis-à-vis de ses actes (de consommation,
de respect de la nature, de respect du travail, du souci de salubrité, de
respect d’autrui, du respect de l’intérêt public et général…), qu’il assumera (bon gré, mal gré) davantage
lui-même, au lieu de le faire trop assumer à la collectivité (Nation et/ou
Humanité) comme cela était le cas dans le proche ancien monde.
Quelque part, la liberté individuelle sera laissée à
l’individu, mais guidée, tant pour le bien de l’individu que de la collectivité
(cf théorie économique dite « d’élasticité » me semble-t-il sur la
consommation pour estimer leur effet sur la consommation). La référence morale
du « bien » étant consensuellement estimée dans la nécessité par les
plus éclairés pour le plus grand nombre, en évitant peut-être de tomber dans un
moralisme excessif, puis approuvée et
tranchée par ceux qui en ont la charge.
Rq : Globalement, ce concept rejoint ici des
concepts orientaux d’assumer soi-même son destin, sans avoir à « peser excessivement »
sur le destin d’autrui ou de la collectivité. Ceci ne fait globalement pas
partie de la culture de solidarité occidentale, mais par là aussi doit se
trouver plus que probablement la voie du (juste) milieu.
Etant donné que l’on a du retard à rattraper, là où la pédagogie étatique traditionnelle mettrait
encore des lustres, ces taxes
comportementales peuvent constituer un moyen efficient pour atteindre rapidement le véritable objectif civilisateur global pour
une Humanité durable. Repensez-y !
Les citoyens à la conscience individuelle élevée s’en
féliciteront et y adhèreront rapidement, les indélicats râleront et traîneront
des pieds, mais si au début ils évoluent par intérêt personnel, germera
nonobstant en eux une conscience solidaire qui (même inconsciemment au début),
les élèvera.
II COMPLEMENT DE L’ESSAI II
La prise de conscience écologique avançant à grands
pas, les populations, et notamment les français sont de plus en plus
éco-responsables ( adeptes du tri sélectif et sensibilisés dans leur
comportement d’achat, pour l’isolation de leur domicile, etc…).
D’où d’ailleurs un certain attentisme sur des
produits qui n’ont pas assez su anticiper et dont l’offre reste inférieure à la
demande accrue (produits labellisés bio, voitures propres…).
Rq : Au fait, les panneaux solaires et leur
silicium sont-ils recyclables ou faut-il s’attendre à un prochain
problème ? Que se passera-t-il si la société qui garantit de les recycler
(lors de l’achat) dépose le bilan ? Ont-ils une éco-taxe adaptée ?
Etc.…
Restent quelques éco-indélicats
dont le comportement risque d’être difficile à changer, car souvent rotors à
une certaine éducation. C’est eux que vise plus particulièrement, vous l’aurez
compris, le système d’éco-consigne
que je vous propose :
Ce
qui existe ou a existé : -Autrefois,
les bouteilles (expl : limonade) étaient consignées. Du coup, très peu de
soucis de déchets.
-En Allemagne, il
semblerait qu’un système de consignes existe, y compris sur les cannettes en
aluminium.
Est-il envisageable de faire un « mixt »
(pour les emballages recyclables à favoriser) entre l’éco_taxe et la consigne.
Eep : Ainsi à l’achat, l’écotaxe serait de 10
cts sur un contenant.
La consigne (du contenant) serait valorisée et
reprise au consommateur à 6 cts.
Les 4 cts de différence paieraient la gestion des
consignes (créateur d’emplois) et une partie
du recyclage.
Ce qui n’empêcherait pas le tri sélectif de ces
contenants par voie classique pour tout éco-citoyen désintéressé.
Pensez-y, c’est déclinable
à souhait.
Reste à bien coordonner les infrastructures de
récupération, de gestion et de transformation des produits recyclables. Ne me
demandez pas s’il faut l’imposer aux commerçants, ou bien organiser des
collectes sur le modèles des « cartoneros » argentins agréés, ou
réinventer un métier de milk-man à la française (en fonction de la topographie
des villes, du terrain…), ou bien créer en ville des kiosques verts où pourrait
se faire par la même occasion une réinsertion à la vie active d’anciens détenus
ce qui les valoriserait aussi, ou bien proposer dans le cadre du R.S.A. des
heures de travail pour service rendu à la Nation (devoirs) en compensation des droits dont
ils bénéficient. Ce système peut s’appuyer sur le secteur privé, public ou
associatif, ou mixte…. Il faudrait sans doute d’abord étudier si un tel système
est envisageable et relativement (financièrement) autonome, etc…
Un avantage pourrait être que des expériences locales
seraient lancées sans avoir à attendre un appui étatique…comme ne pas.
Autre : Les irlandais avaient taxé les poches en
plastique (de 15 CTS me semble-t-il), au lieu de les interdire. En quelques
jours, la consommation de poches avait chuté vertigineusement ! Etonnant,
non ?
III COMPLEMENT
DE L’ESSAI III
A/ RAPPELS sur la T.V.I.(P.S.)
Il s’agit de la Taxe sur la Valeur Intrinsèque
(volet) de Pondération Sociale,
soit une taxe comportementale de solidarité assise davantage sur les modalités de
consommation que sur la consommation elle-même ; elle sera adossée à la T.V.A.[ mais non
récupérable ( ni par les sociétés, ni par les touristes….)].
1/ PRINCIPE de la T.V.I.(P.S.)
La
T.V.I.P.S. a pour but de réduire la distorsion de concurrence
existante et à venir entre les distributeurs qui favorisent (partiellement
ou globalement) l’automatisation des moyens de distribution ou de services vis-à-vis
de ceux qui privilégient (encore)
l’emploi de main d’oeuvre.
Ceci concernera les distributeurs et caisses automatiques,
mais aussi la VAD et la quasi-totalité des ventes (et de
certains services) qui ne sont pas réalisées par contact direct avec un vendeur physique, car ce sont les
pratiques les plus spoliatrices d’emplois.
En effet, dans quelle logique économique évolue le monde
actuel si ce n’est dans celle d’une optimisation de rentabilité devenant
parfois outrancière ? Qui en fait les frais ?
Aujourd’hui, quels produits ne peuvent s’acquérir par
distributeurs automatiques ou par Vente à Distance, et bientôt, quel service ne
sera réalisable par un robot ? Après avoir conquis l’immense majorité
des parts de marché et contribué à la disparition des commerces de proximité et
de leurs emplois, ne comptent-ils pas nous imposer des moyens de distribution
automatisés afin de remplacer l’Homme dans leurs propres structures?
A titre d’exemple, qu’espèrent les patrons de GMS en
remplaçant leurs caissières par des caisses self-services ou des portiques
automatiques validant les achats de consommateurs ?
A combien estiment-ils le gain de rentabilité ? Si le
taux de la T.V.I.P.S. sur les achats
passés en caisses automatiques était équivalent ou légèrement supérieur au gain
de rentabilité escompté, pensez-vous que les GMS continueraient leur politique
sociale envisagée de suppression de postes? Cette mesure ne serait-elle pas plus efficace
que des pétitions ou autres moyens contestataires habituels ?
Ne devons nous pas enfin stopper la mécanisation qui
n’apporte rien aux conditions de travail des salariés mais s’y substitue sur un
secteur qui peut encore l’éviter? C’est le secteur de la distribution et de
certains services !
Exemple : J’estime à plus de 20.000 les emplois déjà
supprimés dans le secteur des pompistes ces 20 dernières années.
Avec une T.V.I.P.S. sur les pompes self-services de
carburants de 8% (différence généralement constatée entre les caisses
automatiques et celles où l’on paye à un guichet) ou plus, pensez-vous
qu’autant d’emploi auraient été détruits dans le même laps de temps ? Et
quand bien même n’y en aurait-il pas eu autant, combien de rentrées
« fisco-sociales » cette mesure aurait rapporté à l’Etat, et à quelle
hauteur aurait-elle donc pu compenser les cotisations des retraites ou des
comptes de la Sécurité Sociale…. ?
De même, on estime à 200 .000 le nombre d’emplois des
salariés de GMS pouvant être concernés…mais à l’heure actuelle, quelles sont
propositions concrètes et efficaces pour s’y opposer ???
2/ OBJECTIFS de la T.V.I.(P.S.)
Les sommes collectées auront pour
mission :-d’alléger indirectement le coût du travail des entreprises pour
les pays qui l’adopteront en
-diminuant les charges sur l’emploi pour l’essentiel.
-éventuellement permettre une augmentation directe
des salaires.
Rapide à mettre en place dans tous les pays car elle n’est qu’une extension de la T.V.A (même assiette, mêmes moyens de contrôles ou
presque).
– Rentrée de
taxes nouvelles
Si la T.V.I.P.S. est faible (de 1 à 6 %), les
consommateurs modifieront peu leurs modes de consommation, et cet objectif-ci
sera prépondérant.
– Effets sur l’emploi
L’objectif
peut passer de persuasif à dissuasif vis à vis des modes de consommation selon
l’ordre de grandeur de la surtaxe liée à cette option humaniste de T.V.A.
Si est la T.V.I.P.S.
est forte (plus de 6%), les consommateurs modifieront davantage leurs
modes de consommation et privilégieront les moyens de consommation non
surtaxés, c'est-à-dire des caisses où l’Homme pourra jouer son rôle social par
le travail, en provoquant des emplois nouveaux pour faire face au nouvel
afflux de clientèle aux guichets.
3/ IMPACTS SUR LA LIBRE CONCURRENCE ET
L’INFLATION
La T.V.I.P.S.
qui selon les cas surenchérira le coût d’achat de x %, n’entamera pas la libre
concurrence entre les acteurs du marché puisqu’ils seront tous soumis à la même
« règle du jeu », et la liberté de choix des consommateurs vis-à-vis
du mode de consommation (de faire la queue d’attente ou d’avoir un service rapide
mais plus coûteux) sera de mise.
La liberté de choix
sera laissée aux commerçants ou prestataires de service quant à leur mode de
vente, entre le choix de la main
d’oeuvre ou de la machine aux avantages financiers « enfin partiellement
gommés » par la T.V.I.P.S.
Le surcoût de la T.VI.P.S. sera de la responsabilité du
consommateur par son choix, qui dés
lors, d’une façon ou d’une autre, apportera sa contribution de solidarité
sociale et/ou salariale ; en outre, ce seront les classes supérieures qui
modifieront le moins le « luxe » de leur mode de
consommation et qui conséquemment paieront davantage cette taxe. Ainsi l’impact
sur le pouvoir d’achat sera faible et en quelque sorte choisi par chaque consommateur.
B/ CONCLUSION
Repensez-y : Au rythme où avance
la technologie ! Attendez-vous qu’il soit trop tard, de ne pas avoir su
anticiper ? Si diriger, c’est aussi anticiper…
Attendez-vous que se soient des
robots qui nous remplacent dans tous les secteurs d’activité ? Untel pour
faire le ménage, untel pour collecter les poubelles, bientôt un robot
infirmier, un robot boulanger, etc.. N’y a-t-il pas de valeur que d’Hommes ?
Par ailleurs, je déplore les nombreuses dérives d’internet
sur lesquelles j’aurai probablement l’occasion de revenir.
Cordialement.
P-A
PS : Merci pour le respect
le plus total de mon anonymat.
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