mardi 24 avril 2012

Lettre du 25/07/2009


25/07/2009
Essai  7
« Les vicissitudes au service de la vertu »
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Concept civilisateuR

Voici quelques compléments au concept de taxes comportementales et quelques réponses à des questions que vous m’avez posées. (Feriez-vous de la télépathie sans le savoir ? H).

I PREAMBULE
L’observation des moeurs contemporains m’a porté à considérer qu’il y avait deux sortes de comportements prépondérants dans toute population.
D’un côté les citoyens aux comportements civiques développés.
D’un autre, les citoyens aux comportements civiques « indélicats ».
Rq : Indélicat(s) davantage employé dans son acception non-délicat(s) que dans son acception malhonnête, bien que les deux puissent se rejoindre.
Il est en effet possible de constater qu’une attitude (le plus souvent insidieuse) « moins responsable » est une attitude souvent réflexe (de bas instinct), irréfléchie, à tendance souvent égocentrée et court-termiste, (dont le style caricatural de pensée est : C’est déjà ça de pris, de toute façon j’ai besoin de ceci ou de cela, après moi le déluge, etc.…) relevant au fond d’une certaine immaturité, et qui sur le long terme conduit souvent à une certaine dégradation et psychologiquement au remord de n’avoir pas réalisé ce que l’on savait intuitivement être « bien » ou au regret d’avoir agi d’une certaine façon (répréhensible), et donc en quelques sortes, de n’avoir pas assez analysé ce qui pouvait l’être et n’avoir pas su anticiper au mieux de nos capacités.

Ces attitudes, ces réflexes « égoïstes » proviennent de pensées viciées dont les deux principales causes sont plus que probablement l’inréminiscence*  de la réalité innée doublée d’une certaine ignorance (laquelle peut cependant se corriger par l’acquisition (éducation, culture,… ) dans des conditions de vie « normale » (ne tenant pas compte,  de facteurs aggravants (eux aussi innés ou acquis) que sont principalement certains  penchants et à fortiori certaines addictions et autres dépendances, mais aussi de certains sentiments, passions...non convenablement  « gérés ». 
Ces considérations métaphilosophiques débordent peut-être des limites d’une certaine laïcité (puritaine ou excessive par exemple)…mais comme cela forme un tout et que vous êtes des gens ouverts (et pas qu’à en croire vos déclarations : H)…je vous les livre.

Rq : Les anciens avaient  dépeint avec acuité nombre des bas instincts décadents de la comédie humaine mais s’en servaient pour nous attirer vers la vertu. Confucius, par exemple aussi, nous enseignait concisément :

L’homme droit comprend la justice, l’homme de peu son intérêt. (4.16)

Le bien général est le souci de l’honnête homme, le particulier celui de l’homme vulgaire. (2,14)

Alors, n’est-il pas temps de faire correctement usage de ces enseignements séculaires?
C’est ce à quoi je vous invite à nous employer au travers d’exemples pragmatiques novateurs.


En effet, en développant l’intérêt d’un système de taxation quelque part éducative qui s’appuie sur le réveil de la responsabilité individuelle de chaque citoyen vis-à-vis de ses actes (de consommation, de respect de la nature, de respect du travail, du souci de salubrité, de respect d’autrui, du respect de l’intérêt public et général…), qu’il assumera (bon gré, mal gré) davantage lui-même, au lieu de le faire trop assumer à la collectivité (Nation et/ou Humanité) comme cela était le cas dans le proche ancien monde.
Quelque part, la liberté individuelle sera laissée à l’individu, mais guidée, tant pour le bien de l’individu que de la collectivité (cf théorie économique dite « d’élasticité » me semble-t-il sur la consommation pour estimer leur effet sur la consommation). La référence morale du « bien » étant consensuellement estimée dans la nécessité par les plus éclairés pour le plus grand nombre, en évitant peut-être de tomber dans un moralisme excessif, puis  approuvée et tranchée par ceux qui en ont la charge.

Rq : Globalement, ce concept rejoint ici des concepts orientaux d’assumer soi-même son destin,  sans avoir à « peser excessivement » sur le destin d’autrui ou de la collectivité. Ceci ne fait globalement pas partie de la culture de solidarité occidentale, mais par là aussi doit se trouver  plus que probablement la voie du (juste) milieu.

Etant donné que l’on a du retard à rattraper, là où la pédagogie étatique traditionnelle mettrait encore des lustres,  ces taxes comportementales peuvent constituer un moyen efficient pour atteindre rapidement le véritable objectif civilisateur global pour une Humanité durable. Repensez-y !
Les citoyens à la conscience individuelle élevée s’en féliciteront et y adhèreront rapidement, les indélicats râleront et traîneront des pieds, mais si au début ils évoluent par intérêt personnel, germera nonobstant en eux une conscience solidaire qui (même inconsciemment au début), les élèvera.


II COMPLEMENT DE L’ESSAI II
La prise de conscience écologique avançant à grands pas, les populations, et notamment les français sont de plus en plus éco-responsables ( adeptes du tri sélectif et sensibilisés dans leur comportement d’achat, pour l’isolation de leur domicile, etc…).
D’où d’ailleurs un certain attentisme sur des produits qui n’ont pas assez su anticiper et dont l’offre reste inférieure à la demande accrue (produits labellisés bio, voitures propres…).
Rq : Au fait, les panneaux solaires et leur silicium sont-ils recyclables ou faut-il s’attendre à un prochain problème ? Que se passera-t-il si la société qui garantit de les recycler (lors de l’achat) dépose le bilan ? Ont-ils une éco-taxe adaptée ? Etc.…

Restent quelques éco-indélicats dont le comportement risque d’être difficile à changer, car souvent rotors à une certaine éducation. C’est eux que vise plus particulièrement, vous l’aurez compris, le système d’éco-consigne que je vous propose :
Ce qui existe ou a existé :         -Autrefois, les bouteilles (expl : limonade) étaient consignées. Du coup, très peu de soucis de déchets.
-En Allemagne, il semblerait qu’un système de consignes existe, y compris sur les cannettes en aluminium.
Est-il envisageable de faire un « mixt » (pour les emballages recyclables à favoriser) entre l’éco_taxe et la consigne.
Eep : Ainsi à l’achat, l’écotaxe serait de 10 cts sur un contenant.
La consigne (du contenant) serait valorisée et reprise au consommateur à 6 cts.
Les 4 cts de différence paieraient la gestion des consignes (créateur d’emplois) et une partie  du recyclage.
Ce qui n’empêcherait pas le tri sélectif de ces contenants par voie classique pour tout éco-citoyen désintéressé.
Pensez-y, c’est déclinable à souhait.

Reste à bien coordonner les infrastructures de récupération, de gestion et de transformation des produits recyclables. Ne me demandez pas s’il faut l’imposer aux commerçants, ou bien organiser des collectes sur le modèles des « cartoneros » argentins agréés, ou réinventer un métier de milk-man à la française (en fonction de la topographie des villes, du terrain…), ou bien créer en ville des kiosques verts où pourrait se faire par la même occasion une réinsertion à la vie active d’anciens détenus ce qui les valoriserait aussi, ou bien proposer dans le cadre du R.S.A. des heures de travail pour service rendu à la Nation (devoirs) en compensation des droits dont ils bénéficient. Ce système peut s’appuyer sur le secteur privé, public ou associatif, ou mixte…. Il faudrait sans doute d’abord étudier si un tel système est envisageable et relativement (financièrement) autonome, etc…
Un avantage pourrait être que des expériences locales seraient lancées sans avoir à attendre un appui étatique…comme ne pas.

Autre : Les irlandais avaient taxé les poches en plastique (de 15 CTS me semble-t-il), au lieu de les interdire. En quelques jours, la consommation de poches avait chuté vertigineusement ! Etonnant, non ?



III  COMPLEMENT DE L’ESSAI III
A/ RAPPELS sur la T.V.I.(P.S.)
 Il s’agit de la Taxe sur la Valeur Intrinsèque (volet) de Pondération Sociale, soit une taxe comportementale de solidarité  assise davantage sur les modalités de consommation que sur la consommation elle-même ; elle sera adossée à la T.V.A.[ mais non récupérable ( ni par les sociétés, ni par les touristes….)].

1/  PRINCIPE de la T.V.I.(P.S.)
 La T.V.I.P.S. a pour but de réduire la distorsion de concurrence existante et à venir entre les distributeurs qui favorisent (partiellement ou globalement) l’automatisation des moyens de distribution ou de services  vis-à-vis de ceux qui privilégient (encore) l’emploi de main d’oeuvre.
Ceci concernera les distributeurs et caisses automatiques, mais aussi la VAD  et la quasi-totalité des ventes (et de certains services) qui ne sont pas réalisées par contact direct avec un vendeur physique, car ce sont les pratiques les plus spoliatrices d’emplois.

En effet, dans quelle logique économique évolue le monde actuel si ce n’est dans celle d’une optimisation de rentabilité devenant parfois outrancière ? Qui en fait les frais ?
Aujourd’hui, quels produits ne peuvent s’acquérir par distributeurs automatiques ou par Vente à Distance, et bientôt, quel service ne sera réalisable par un robot ? Après avoir conquis l’immense majorité des parts de marché et contribué à la disparition des commerces de proximité et de leurs emplois, ne comptent-ils pas nous imposer des moyens de distribution automatisés afin de remplacer l’Homme dans leurs propres structures?

A titre d’exemple, qu’espèrent les patrons de GMS en remplaçant leurs caissières par des caisses self-services ou des portiques automatiques validant les achats de consommateurs ?
A combien estiment-ils le gain de rentabilité ? Si le taux de la  T.V.I.P.S. sur les achats passés en caisses automatiques était équivalent ou légèrement supérieur au gain de rentabilité escompté, pensez-vous que les GMS continueraient leur politique sociale envisagée de suppression de postes?  Cette mesure ne serait-elle pas plus efficace que des pétitions ou autres moyens contestataires habituels ?
Ne devons nous pas enfin stopper la mécanisation qui n’apporte rien aux conditions de travail des salariés mais s’y substitue sur un secteur qui peut encore l’éviter? C’est le secteur de la distribution et de certains services !

Exemple : J’estime à plus de 20.000 les emplois déjà supprimés dans le secteur des pompistes ces 20 dernières années.
Avec une T.V.I.P.S. sur les pompes self-services de carburants de 8% (différence généralement constatée entre les caisses automatiques et celles où l’on paye à un guichet) ou plus, pensez-vous qu’autant d’emploi auraient été détruits dans le même laps de temps ? Et quand bien même n’y en aurait-il pas eu autant, combien de rentrées « fisco-sociales » cette mesure aurait rapporté à l’Etat, et à quelle hauteur aurait-elle donc pu compenser les cotisations des retraites ou des comptes de la Sécurité Sociale…. ?

De même, on estime à 200 .000 le nombre d’emplois des salariés de GMS pouvant être concernés…mais à l’heure actuelle, quelles sont propositions concrètes et efficaces pour s’y opposer ???


2/  OBJECTIFS de la T.V.I.(P.S.)
Les sommes collectées auront pour mission :-d’alléger indirectement le coût du travail des entreprises pour les pays qui l’adopteront en
-diminuant les charges sur l’emploi pour       l’essentiel.
-éventuellement permettre une augmentation directe des salaires.

Rapide à mettre en place dans tous les pays  car elle n’est qu’une extension de la T.V.A  (même assiette, mêmes moyens de contrôles ou presque).

Rentrée de taxes nouvelles
Si la T.V.I.P.S. est faible (de 1 à 6 %), les consommateurs modifieront peu leurs modes de consommation, et cet objectif-ci sera prépondérant.

 – Effets sur l’emploi
 L’objectif peut passer de persuasif à dissuasif vis à vis des modes de consommation selon l’ordre de grandeur de la surtaxe liée à cette option humaniste de  T.V.A.
Si est la T.V.I.P.S.  est forte (plus de 6%), les consommateurs modifieront davantage leurs modes de consommation et privilégieront les moyens de consommation non surtaxés, c'est-à-dire des caisses où l’Homme pourra jouer son rôle social par le travail, en provoquant des emplois nouveaux pour faire face au nouvel afflux  de  clientèle aux guichets.


3/  IMPACTS SUR LA LIBRE CONCURRENCE ET L’INFLATION
La T.V.I.P.S. qui selon les cas surenchérira le coût d’achat de x %, n’entamera pas la libre concurrence entre les acteurs du marché puisqu’ils seront tous soumis à la même « règle du jeu », et la liberté de choix des consommateurs vis-à-vis du mode de consommation (de faire la queue d’attente ou d’avoir un service rapide mais plus coûteux) sera de mise.
 La liberté de choix sera laissée aux commerçants ou prestataires de service quant à leur mode de vente,  entre le choix de la main d’oeuvre ou de la machine aux avantages financiers « enfin partiellement gommés » par la T.V.I.P.S.


Le surcoût de la T.VI.P.S. sera de la responsabilité du consommateur par son choix, qui dés lors, d’une façon ou d’une autre, apportera sa contribution de solidarité sociale et/ou salariale ; en outre, ce seront les classes supérieures qui modifieront le moins le « luxe » de leur mode de consommation et qui conséquemment paieront davantage cette taxe. Ainsi l’impact sur le pouvoir d’achat sera faible et en quelque sorte choisi par chaque consommateur.

B/ CONCLUSION
Repensez-y : Au rythme où avance la technologie ! Attendez-vous qu’il soit trop tard, de ne pas avoir su anticiper ? Si diriger, c’est aussi anticiper…
Attendez-vous que se soient des robots qui nous remplacent dans tous les secteurs d’activité ? Untel pour faire le ménage, untel pour collecter les poubelles, bientôt un robot infirmier, un robot boulanger, etc.. N’y a-t-il pas de valeur que d’Hommes ?
Par ailleurs,  je déplore les nombreuses dérives d’internet sur lesquelles j’aurai probablement l’occasion de revenir.



Cordialement.

                                                                                                          P-A

PS : Merci pour le respect le plus total de mon  anonymat.


Commentaires actualisés à l’attention du peuple : Courrier adressé communément à 8 responsables de partis politiques français. Toujours autant de réponses explicites.